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Organisation militaire de la Nouvelle-France
par Luc Lépine

Luc Lépine est un historien miilitaire de 37 ans. Il a un MA de Université de Montreal et il prépare un PH.D à l'Université de Québec à Montreal. Aussi, Monseiur Lépine a étudié 2 ans à Royal Military College, Kingston. Presentiment il est archiviste réferencier aux Archives Nationales du Québec à Montreal.

Pendant plus de 150 ans, de 1608 à 1759, la France résiste militairement à plusieurs ennemis, anglais, hollandais ou amérindiens afin de maintenir une colonie en Amérique du Nord, la Nouvelle-France. La défense du pays repose sur trois piliers majeurs, la milice canadienne, les Compagnies franches de la Marine et les Régiments réguliers français. Dans cet article, nous essaierons de décrire l'organisation française pour la défense du pays.

LES DEBUTS

Dès 1634, les colons doivent affronter les amérindiens. En 1651, le gouverneur d'Ailleboust crée à Trois-Rivières la première unité de défense organisée. Douze ans plus tard, Montréal suivra son exemple en établissant la "milice de la Sainte-Vierge". Il faut noter que chaque escouade de milice élit son commandant. Ces unités ne peuvent pas combler tous les besoins de la colonie.

Au début des années 1660, les menaces iroquoises se font de plus en plus pressantes. Le Roi de France décide d'envoyer le Régiment Carignan-Salières pour mater les amérindiens. Le Régiment de 1,000 hommes arrive à Québec au printemps 1665. Il comprend 20 compagnies composées d'un capitaine, d'un lieutenant, d'un enseigne, deux sergents, trois caporaux, cinq ansepassades et 40 soldats. Le Régiment est l'un des tous premiers régiments français à porter un uniforme.

Le Régiment de Carignan-Salières va affronter sucessivement les iroquois et les hollandais de Schenectady, dans l'Etat de New York. En 1667, la paix est rétablie dans la région. On offre alors aux soldats de s'établir dans la colonie en leur offrant des terres sur les berges du Saint-Laurent afin de devenir agriculteurs. Plus de 400 d'entre eux acceptent de rester. Ils forment une partie importante des ancêtres des Canadiens français. On retrouve leurs noms et leurs surnoms partout au Canada français. Ainsi, lorsqu'un soldat entrait dans l'armée française, on lui attribuait un surnom, selon son apparence, son métier, son origine ou son caractère. C'est pourquoi on retrouve des soldats avec des noms comme Berthiaume dit Legros, Untel dit L'épicier, Un Autre dit le Parisien et bien entendu les soldats: Sanspeur, Sanschagrin, Lavictoire et Prêtaboire. L'ancêtre direct de l'auteur s'appelait Chabaudier dit Lépine.

LA MILICE CANADIENNE

Louis XIV institue, en 1669, l'organisation officielle de la milice. Il n'y a plus de troupes régulières au pays mais une grande partie de sa population a déjà servi sous les armes. L'esprit martial est encore présent. Tous les habitants du pays de 16 à 60 ans sont divisés en compagnies sous les ordres de capitaines, de lieutenants et d'enseignes. Chez les sous- officiers, nous retrouvons des sergents et des caporaux. Les miliciens se réunissent par compagnie, une fois par mois, pour faire les exercices militaires. Une ou deux fois par année, on réunit toutes les compagnies d'une région pour faire de grands exercices.

Les officiers portent, avec l'épée, le hausse-col, croissant de cuivre doré, qui se fixe sur la poitrine, à la base du cou. Il constitue l'insigne de leur autorité. Les capitaines de milice n'ont pas que des fonctions militaires à remplir. Dans la plupart des seigneuries, vue l'absence de représentants du gouvernement, ils commandent leurs hommes pour d'autres tâches: travaux publics, transports de troupes, fournitures de vivres et de matériaux, transmission du courrier et diffusion des ordonnances.

Les troupes doivent s'armer elles-mêmes et toujours avoir une bonne provision de plomb, de poudre et de mèche. L'intendant fournit des fusils à ceux qui n'ont pas. Les miliciens doivent cependant remettre leur arme au retour de chaque expédition. La milice n'a pas d'uniforme. Les hommes reçoivent à chaque campagne, une partie de l'habillement, chemise, capot, brayet, mitasses, mocassins et une couverture.

Très rapidement, il est apparu évident que les tactiques militaires européennes avaient peu d'efficacité dans le cadre nord-américain. Ici pas de champs de bataille à aire ouverte, pas de déplacements en rangée. La guerre se fait par des raids en forêts ou des descentes de rivières en canot. La milice canadienne adopte vite les techniques militaires amérindiennes. Elle peut attaquer des villages dans le Nord des Etats-Unis grâce à expéditions rapides en raquettes et revenir à son lieu de départ de Québec, Montréal ou Trois-Rivières.

Les miliciens se nourrissent de ce qu'il trouvent dans les bois. Quand on manque de gibier, on mange un peu de Pemmican (de la viande sêchée avec de la graisse) ou une sorte de gruau (soupane) que les soldats français appelle de la "colle".

L'efficacité de la milice canadienne devient rapidement légendaire chez ses ennemis. Les miliciens canadiens entreprennent souvent des expéditions avec des tribus indiennes alliées. Ils ont toutes les opportunités de parfaire leur technique militaire. L'habitant canadien peut être demandé deux fois par année pour aller faire la "petite guerre". La Nouvelle-France était vraiment une colonie composée d'habitants-soldats.

LES COMPAGNIES FRANCHES DE LA MARINE

Les miliciens canadiens, malgré leur efficacité, ne peuvent pas répondre à tous les besoins militaires de la colonie. En 1685, les autorités françaises décident donc d'envoyer ici en permanence 28 compagnies d'un détachement des Troupes de la Marine. On les nomme communément Compagnies franches de la Marine. Ces troupes avaient été créées en 1674 par le département de la Marine afin de défendre les navires et les colonies françaises. La solde de ces soldats provient de la Marine.

Chaque compagnie est indépendante. La direction des différentes compagnies incombe au gouverneur-général de la Nouvelle-France. Chaque capitaine recrute 50 soldats français qui s'engagent pour une période de six ans. Après ce temps, les soldats peut retourner en France ou demeurer dans le pays.

Comme il n'y avait pas de baraques pour les militaires avant 1750, les soldats étaient logés chez les habitants qui devaient pour une certaine somme s'occuper leurs invités. Les hivers canadiens ont toujours été longs ce qui force les soldats à passer de longues heures près du feu à causer avec les jolies canadiennes. Aussi, n'est-il pas surprenant de voir le nombre élevé de mariages de soldats des Compagnies franches de la Marine avec des filles d'habitants canadiens.

Vers 1690, on ouvre des positions d'officiers des Troupes de la Marine à des nobles canadiens. Cette ouverture se limite cependant à un officier par compagnie. La noblesse canadienne va s'intéresser grandement à ces places d'officier. En 1690, le quart des officiers des Compagnies franches de la Marine seront des Canadiens. En 1720, ils en formeront la moitié et finalement, en 1750, les trois-quarts des officiers seront canadiens.

Tout comme la milice canadienne, les Compagnies franches de la Marine vont adopter les techniques de la "petite guerre". Selon le capitaine Hertel de La Fresnière, la meilleure troupe pour la guerre se compose d'officiers canadiens connaissant bien le pays, de quelques soldats d'élite, de plusieurs miliciens canadiens habitués au climat, de quelques canotiers et de quelques amérindiens alliés. Ces derniers servent dans le domaine de la logistique et peuvent également effrayer les colons américains que l'on va rencontrer.

En 1754, une expédition de 800 hommes, comprenant des soldats des Compagnies Franches de la Marine et des miliciens de Montréal, Québec et Trois-Rivières, descendent dans la vallée de l'Ohio afin d'affronter les troupes de milice des colonies américaines. Bientôt, 132 miliciens américains vont affronter cette force armée à Fort Necessity. Les Américians sont commandés par George Washington, un jeune lieutenant-colonel de 22 ans et futur président des Etats-Unis d'Amérique.

Lors de l'affrontement, les américains vont se réfugier dans un fort et ils sont rapidement encerclés par les miliciens canadiens. A la suite de pourparlers, George Washington capitule et accepte de signer un acte de reddition. C'est le seul président des Etats- Unis qui ait capitulé devant un ennemi.

En 1755, 250 hommes et 600 amérindiens vont anéantir l'armée d'Edward Braddock qui compte 1,500 hommes. Ces petites escarmouches font partie des évènements qui vont amener l'Angleterre à déclarer la guerre à la France en 1756. Cette guerre, souvent appelée guerre de Sept Ans, va amener la chute de la puissance française en Amérique.

LA CONQUETE ANGLAISE ET LE RETOUR DES TROUPES REGULIERES

Durant cette guerre, la Nouvelle-France est dirigée par un gouverneur canadien, Pierre de Rigaud de Vaudreuil, qui connait très bien l'efficacité des troupes de la Marine et de la milice. Il devra cependant affronter la vision du Marquis de Montcalm qui est le commandant des troupes françaises que la France a décidé d'envoyer. Montcalm n'a pas confiance dans les Canadiens. Il prétend avec raison qu'un milicien Canadien vaut trois soldats de France dans la guerre de brousse, mais qu'en bataille rangée un soldat de France vaut bien plus de trois miliciens sortis de leur ferme.

Les Canadiens n'aiment pas travailler conjointement avec les officiers de l'armée française. Ces derniers trouvent que la façon canadienne de faire la guerre manque de luxe. Ils trouve dificile de porter leurs propres bagages. Quand ils forcent des Canadiens à les porter pour traverser une rivière, il arrive souvent que le Canadien perde le pied et se retrouve au fond de la rivière.

Lors d'expéditions conjointes, les troupes françaises marchaient directement dans la route, les amérindiens se tenaient dans les bois à la droite de la colonne et les Canadiens se tenaient à la gauche de la colonne. Les soldats français préféraient une confrontation dans un terrain à découvert tandis que les Canadiens et les Amérindiens préféraient les combats dans la forêt avec des embuscades.

Lors du siège de Québec, Montcalm comptait sur une force militaire totale de 15,000 hommes contre les 8,500 du général anglais James Wolfe. La défaite française sur les plaines d'Abraham ne peut pas être attribuée à la faiblesse des troupes canadiennes. Il faut plutôt l'attribuer à Montcalm qui n'a pas su attendre le moment propice pour utiliser le maximum de ses forces. Il a demandé aux Canadiens de se battre comme les troupes régulières françaises ce qu'ils n'étaient pas habitués de faire.

Pendant toute la période française, la Nouvelle-France a su se défendre et même porter des attaques contre les ennemis du pays. Elle doit ses succès en grande partie à la milice et aux Compagnies Franches de la Marine qui ont su adopter des techniques militaires efficaces pour le Canada.

Copyright 1997: Luc Lepine


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